Chercherla vĂ©ritĂ©, quoiquâil en coĂ»te, est un principe qui, je crois, fait lâunanimitĂ©. La vĂ©ritĂ© doit ĂȘtre regardĂ©e en face, aussi accablante () [RĂ©seau Voltaire]
A-t-on le droit de se taire quand on connaĂźt la vĂ©ritĂ© ?Analyse du sujetSe taire, c'est Ă©videmment ne pas dire. ConnaĂźtre la vĂ©ritĂ©, c'est savoir. Se taire quand on connaĂźt la vĂ©ritĂ© constitue ce qu'on appelle en morale le mensonge par omission. Il s'agit donc de s'interroger sur un cas particulier de sens du problĂšmeLa question posĂ©e est celle du "droit" c'est Ă dire de la lĂ©gitimitĂ©. Est-il lĂ©gitime de mentir par omission ? Est-ce moral, sinon toujours au moins parfois ? La question est donc de savoir s'il y a vraiment un devoir de vĂ©ritĂ© et en ce cas il est sans exception car tout devoir est absolu ou si, au contraire, il est parfois moral de ne pas dire. La question est celle de la vĂ©racitĂ©. Faut-il toujours ĂȘtre vĂ©race ou a-t-on parfois le droit de s'abstenir et alors quand ce droit existe-t-il ?RĂ©ponse spontanĂ©eLe mensonge par omission est un mensonge. SpontanĂ©ment nous le condamnons. La rĂ©ponse spontanĂ©e est donc une tradition fait de la vĂ©ritĂ© un devoir le christianisme considĂšre que tout mensonge, y compris celui par omission, est un pĂȘchĂ©. Quant au philosophe, n'est-il pas celui qui aime et se doit d'enseigner donc de dire la vĂ©ritĂ© ? Pourtant, en mĂȘme temps, il nous arrive d'affirmer que toute vĂ©ritĂ© n'est pas bonne Ă dire et il existe des circonstances oĂč je sais pertinemment que dire la vĂ©ritĂ© nuira Ă autrui. Que faut-il alors en penser Y a-t-il un devoir absolu de vĂ©ritĂ© ou est-il parfois moral de taire ce qu'on sait ? L'enjeu de cette question est celui de nos devoirs envers autrui, s'il est vrai que la parole est un acte social. Il est clair qu'il existe des circonstances oĂč ne pas dire la vĂ©ritĂ© est une lĂąchetĂ© mais faut-il en conclure que la vĂ©racitĂ© est un devoir c'est Ă dire un impĂ©ratif universel ? Si on peut lĂ©gitimer le mensonge par omission, alors en quelles circonstances et selon quels critĂšres est-ce possible et quelles en sont les consĂ©quences sur la morale ?I Le devoir de Il est des vĂ©ritĂ©s qu'on n'a pas le droit de existe des vĂ©ritĂ©s pour lesquelles ce serait une faute que de se taire. Comment appelle-t-on la vertu qui consiste Ă dire la vĂ©ritĂ© quand on la connaĂźt ? AndrĂ© Comte-Sponville l'appelle la bonne foi. L'homme de bonne foi dit ce qu'il pense ĂȘtre vrai Ă tort ou Ă raison et pense vrai ce qu'il dit. C'est l'homme on oppose ordinairement la sincĂ©ritĂ© Ă l'hypocrisie et au mensonge, termes qui ont une connotation nĂ©gative au plan moral. S'il est vrai que la philosophie est l'amour de la vĂ©ritĂ©, cette vertu semble ĂȘtre la vertu philosophique par est clair qu'il est des cas oĂč ne pas dire la vĂ©ritĂ© est une lĂąchetĂ© et la dire une forme de courage. C'est ce que souligne Sartre. la revue Les Temps Modernes, Sartre souligne le devoir de vĂ©ritĂ© de l'Ă©crivain qui se doit de dĂ©noncer tout scandale qu'il connaĂźt au point que le silence est une sorte de complicitĂ© du crime " L'Ă©crivain est en situation dans son Ă©poque chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi. Je tiens Flaubert et Goncourt pour responsables de la rĂ©pression qui suivit la Commune parce qu'ils n'ont pas Ă©crit une ligne pour l'empĂȘcher. Ce n'Ă©tait pas leur affaire dira-t-on ? Mais le procĂšs de Calas, Ă©tait-ce l'affaire de Voltaire ? La condamnation de Dreyfus, Ă©tait-ce l'affaire de Zola ? L'administration du Congo, Ă©tait-ce l'affaire de Gide ? Chacun de ces auteurs, en une circonstance particuliĂšre de sa vie, a mesurĂ© sa responsabilitĂ© d'Ă©crivain. " Situations, II Ainsi, la responsabilitĂ© de l'Ă©crivain est de dire la vĂ©ritĂ© quand il la bien des circonstances, nous reprochons aux hommes d'avoir tu quand ils savaient. Quand les responsables d'EDF ont tu la vĂ©ritĂ© sur le nuage radioactif issu de l'accident de Tchernobyl survolant le territoire français, nous avons criĂ© au scandale. Le mensonge d'Ătat fĂ»t-il par omission nous rĂ©volte et quand la vĂ©ritĂ© Ă©clate notre conscience morale est heurtĂ©e par tout ce qu'on nous a cachĂ©. Nous attendons de nos dirigeants qu'ils nous disent la vĂ©ritĂ© mĂȘme, et surtout, si elle n'est pas "bonne Ă entendre". Il nous semble ici que le proverbe ment toute vĂ©ritĂ© est bonne Ă dire si notre vie ou l'exercice de notre citoyennetĂ© sont en cause. Il y va de l'exercice de la mĂȘme, il nous semble y avoir un devoir de vĂ©ritĂ© en histoire. Celui qui a vĂ©cu les drames de l'histoire se doit de tĂ©moigner par respect envers les victimes. Quant aux tĂ©moins dans un procĂšs, il est de leur devoir de dire toute la vĂ©ritĂ©. De la personne qui sait pertinemment que l'enfant de son voisin est battu et qui n'alerte personne, on dira qu'elle est coupable de non-assistance Ă personne en danger. Les exemples y a donc bien des vĂ©ritĂ©s qu'on n'a pas le droit de taire. Mais faut-il en conclure que ce serait le cas de quelques vĂ©ritĂ©s mais alors lesquelles ? Selon quels critĂšres les dĂ©terminer ? ou notre devoir de dire est-il universel ? Du reste un devoir est universel ou n'est pas. C'est en tout cas ce que pense devoir de vĂ©ritĂ© est l'opuscule Sur un prĂ©tendu droit de mentir par humanitĂ©, Kant dĂ©fend l'universalitĂ© du devoir de part de l'examen d'un exemple extrĂȘme, mais c'est justement son caractĂšre extrĂȘme qui le rend exemplaire. Supposons que quelque criminel me somme de dire quelque chose qui met ma vie ou celle d'un autre en danger. Par exemple il me force Ă avouer oĂč se cache mon ami pour le tuer. Ai-je le droit de me taire voire de mentir ou dois-je quand mĂȘme dire la vĂ©ritĂ© ?Kant rĂ©pond que la vĂ©racitĂ© dans ses dĂ©clarations est un devoir absolu de l'homme envers chacun, si grave soit le prĂ©judice qui peut en rĂ©sulter pour lui. Si, en ne disant pas la vĂ©ritĂ©, je ne commets, certes, aucune injustice Ă l'Ă©gard du criminel qui me force Ă parler, j'en commets nĂ©anmoins une envers la morale c'est Ă dire envers l'humanitĂ©. C'est en effet la grandeur de l'homme que de pouvoir fonder une morale puisque celle-ci est l'Ćuvre de la raison, facultĂ© qui nous distingue de l'animal. Agir contre la morale c'est donc porter atteinte Ă l'humanitĂ© elle-mĂȘme. DĂšs lors il est faux de dire que la vĂ©ritĂ© puisse nuire aux hommes. C'est au contraire le mensonge mĂȘme par omission qui nuit Ă l'humanitĂ© et donc Ă autrui. MĂȘme si se taire ne nuit pas Ă un individu en particulier, cela nuit Ă l'humanitĂ© toute entiĂšre. Il faut bien voir, en effet, qu'admettre mĂȘme une seule infraction Ă la morale, c'est crĂ©er un prĂ©cĂ©dent qui conduit Ă admettre toutes les infractions. Il n'y a plus de limite. La morale s'Ă©croule et, puisqu'elle nous distinguait de la bĂȘte, ce qui en rĂ©sulte est un retour de l'homme Ă l'animalitĂ©. Kant ajoute que le mensonge par bontĂ© d'Ăąme peut mĂȘme, par accident, tomber sous le coup de la loi civile. Or, ce qui n'Ă©chappe Ă la sanction que par accident est injuste. Le droit a valeur universelle. Une action ne saurait ĂȘtre juste dans certains cas et injuste dans d' par mensonge, on empĂȘche quelqu'un d'agir alors qu'il s'apprĂȘte Ă commettre un meurtre on est alors juridiquement responsable de toutes les consĂ©quences qui pourraient en dĂ©couler. En revanche, si l'on s'en tient Ă la stricte vĂ©ritĂ©, la justice publique ne peut s'en prendre Ă nous, quelles que puissent ĂȘtre les consĂ©quences imprĂ©vues qui en rĂ©sultent. Dans notre exemple, le meurtrier seul est responsable. Il est possible qu'aprĂšs avoir rĂ©pondu loyalement par l'affirmative au meurtrier qui demande si mon ami est dans ma maison, ce dernier en soit sorti sans qu'on le remarque et que le forfait n'ait pas lieu. Mais si, faute d'avoir dit la vĂ©ritĂ©, le meurtrier rencontre par hasard mon ami, alors c'est moi qui suis responsable du crime. En effet, si j'avais dit la vĂ©ritĂ©, peut-ĂȘtre le meurtrier aurait pu ĂȘtre arrĂȘtĂ© par un voisin accouru et le crime aurait alors pu ĂȘtre empĂȘchĂ©. Celui qui ment, mĂȘme avec gĂ©nĂ©rositĂ©, doit rĂ©pondre des consĂ©quences de son mensonge mĂȘme devant les tribunaux civils. La vĂ©racitĂ© est un devoir et si on admet la moindre infraction au devoir, celui-ci s' une nouvelle intitulĂ©e Le Mur, Sartre raconte une histoire qui ressemble Ă l'exemple kantien. Un rĂ©sistant est arrĂȘtĂ© et ses bourreaux le forcent Ă dire, sous peine de mort, oĂč sont cachĂ©s ses amis. Le rĂ©sistant donne une fausse adresse. Par malheur, entre temps ses amis ont changĂ© de cachette et se trouvent justement Ă l'adresse donnĂ©e aux bourreaux. Ils sont arrĂȘtĂ©s. Selon Sartre, le hĂ©ros de cette histoire a fait preuve de mauvaise foi. Il a voulu se donner un dĂ©lai. Il a refusĂ© sa mort. Il ne devait pas mentir. Pour Sartre, du reste, il ne devait pas non plus dire la vĂ©ritĂ©. Il devait justement se taire. Kant va beaucoup plus loin. Nous n'avons pas le droit de nous taire car se taire est encore mensonge. Le commandement de la raison qui implique de toujours dire la vĂ©ritĂ© est sacrĂ© et ne peut ĂȘtre limitĂ© par aucune convenance. Il faut toujours ĂȘtre vĂ©ridique. Si cela nuit, c'est par accident et cela pourrait donc ĂȘtre d'autrui qu'il mente pour nous ĂȘtre utile manifeste une prĂ©tention contraire Ă toute lĂ©galitĂ©. Tout homme a, non seulement le droit mais aussi le devoir le plus strict d'ĂȘtre vĂ©ridique. La vĂ©ritĂ© n'est pas un bien dont on serait propriĂ©taire et sur lequel on pourrait reconnaĂźtre un droit Ă l'un tandis qu'on le refuserait aux autres. Le devoir de vĂ©racitĂ© ne fait aucune diffĂ©rence entre les personnes envers lesquels il serait possible de s'en excepter. Un principe moral reconnu vrai ne doit jamais ĂȘtre abandonnĂ© quels que soient les dangers apparents. Le danger de nuire accidentellement est en effet un danger moins important que celui de commettre une injustice en gĂ©nĂ©ral, de commettre une infraction Ă la morale il semble que nous n'ayons pas le droit de nous taire. Pourtant, le rigorisme kantien ne constitue-t-il pas une vision finalement trĂšs abstraite de la morale ? Peut-on la figer dans cet absolu formel ? Contrairement Ă ce que dit Kant, n'y a-t-il pas bel et bien des exceptions Ă la rĂšgle de la vĂ©ritĂ© ?II Faut-il vraiment toujours dire la vĂ©ritĂ© ?1 Les circonstances du droit de se position de Kant, comme le souligne AndrĂ© Comte- Sponville dans son Petit traitĂ© des grandes vertus, nous semble aujourd'hui insoutenable. Sous la seconde guerre mondiale, celui qui cachait un juif ou un rĂ©sistant dans son grenier se devait-il d'en aviser la Gestapo ? Tout homme de devoir se sentira ici non seulement dans son droit en se taisant mais considĂšrera mĂȘme que c'est son mĂȘme quand le prisonnier torturĂ© par la police nazie refuse de livrer ses amis et se tait sous la torture, nous ne dirons pas qu'il commet une injustice. Nous Ă©prouverons au contraire du respect pour celui qui mĂȘme dans une situation intolĂ©rable a su faire son devoir. Or cet exemple n'est guĂšre diffĂ©rent de l'exemple kantien. Certes, comme Kant, nous admettons que mentir, au sens d'Ă©noncer quelque chose de faux, n'est pas moral. Mais personne ne peut me forcer Ă parler. Se taire, c'est affronter la torture, la mort mais c'est aussi ne pas se faire complice du crime. N'est-il pas clair ici que le sacrifice d'un homme en empĂȘche beaucoup d'autres ?Il est, du reste, des professions oĂč l'obligation de se taire est prĂ©sentĂ©e comme un devoir absolu auquel on ne saurait dĂ©roger. Que penser d'un mĂ©decin qui trahit le secret mĂ©dical ou d'un prĂȘtre qui ne respecte pas le secret de la confession mĂȘme si on lui avoue un crime ?Reste enfin le cas d'Ă©cole qu'on Ă©voque toujours, Ă savoir le cas de conscience du mĂ©decin qui sait que son malade va mourir. La question ici n'est pas simple et, justement, n'est-ce pas la simplifier Ă l'extrĂȘme que de dire "il faut dire la vĂ©ritĂ©" ? Alors que Kant affirme qu'il faut dire la vĂ©ritĂ©, Yankelevitch rĂ©torque que ce serait, sans raison, infliger la torture du fait, nous savons bien que tout dĂ©pend des circonstances et que la rĂšgle morale appliquĂ©e universellement, ici le serait aveuglĂ©ment. Dire la vĂ©ritĂ© au mourant qui la rĂ©clame et qui est capable de la supporter, c'est sans aucun doute l'aider Ă mourir dans la luciditĂ© lui mentir n'est-ce pas lui voler sa mort ?, dans la paix, la dignitĂ© et non dans l'illusion ou la dĂ©nĂ©gation. Que reste-t-il au mourant sinon le droit Ă une mort digne ? Parfois, du reste, la vĂ©ritĂ© prolonge la vie. Pensons au cas du cancĂ©reux qui lutte lucidement et courageusement contre la maladie et guĂ©rit. Comme le fait remarquer Comte-Sponville aurait-on pu cacher la vĂ©ritĂ© au Christ, Ă Socrate, Ă Ăpicure ou Spinoza s'ils s'Ă©taient trouvĂ©s dans de telles circonstances ? La rĂ©ponse est bien sĂ»r nĂ©gative. Mais en mĂȘme temps, nous ne sommes pas le Christ ou Socrate et si l'autre ne peut pas supporter la vĂ©ritĂ©, si c'est l'illusion qui le fait vivre, s'il ne veut pas savoir, faut-il lui imposer la vĂ©ritĂ© ? Il serait imbĂ©cile et lĂąche, souligne Comte-Sponville " d'imposer aux autres un courage dont on n'est pas sĂ»r d'ĂȘtre soi-mĂȘme capable. " Au mourant de dĂ©cider s'il faut ou non tout lui dire et nul n'a le droit de le faire Ă sa place. Mais c'est dire qu'ici il n'est pas de rĂšgle absolue. Reste alors cette question fondamentale comment discriminer ce qui est ici juste ou non quels sont les critĂšres ? et quelles sont les consĂ©quences sur la morale ?2 Les critĂšres du droit de se la vĂ©racitĂ© n'est pas un devoir aussi absolu qu'il y paraissait d'abord, c'est qu'il existe des valeurs au-dessus d' seconde formulation de l'impĂ©ratif catĂ©gorique kantien prĂ©cise qu'il faut prendre l'humanitĂ©, dans sa personne comme dans celle d'autrui, toujours en mĂȘme temps comme une fin et jamais seulement comme un le mĂ©decin se tait par compassion envers celui qui ne veut pas savoir, il prend son malade comme fin comme d'ailleurs lorsqu'il dit la vĂ©ritĂ© Ă qui la rĂ©clame. Quand le torturĂ© refuse de livrer ses amis, il les prend comme une fin, alors mĂȘme que le bourreau, lui, l'utilise comme un moyen. En fin de compte, la valeur reste l'homme et le respect qu'on lui doit. Il faut mettre l'homme au-dessus de la existe bien des valeurs supĂ©rieures Ă la vĂ©ritĂ© comme, par exemple, l'assistance Ă personne en danger. Nous donnions l'exemple des voisins qui savent qu'un enfant est battu. Il leur faut alors parler. Mais inversement quand celui qu'on torture se tait devant ses bourreaux, c'est qu'il pense que parler mettra ses amis en danger. Et pour l'ami dont un meurtrier me demande oĂč il se trouve n'en est-il pas de mĂȘme ? Il est en danger. Il faut que je me taise. Quant Ă assĂ©ner la vĂ©ritĂ© Ă celui qui en sera Ă©crasĂ©, ce n'est pas bonne foi mais violence, brutalitĂ©, insensibilitĂ©. Prendre l'homme comme fin reste le dirons qu'il faut dire la vĂ©ritĂ© quand on ne manque pas par-lĂ Ă quelque vertu plus haute et plus urgente. Comme l'Ă©crit Yankelevitch " Malheur Ă ceux qui mettent au-dessus de l'amour la vĂ©ritĂ© criminelle de la dĂ©lation ! Malheur aux brutes qui disent toujours la vĂ©ritĂ© ! " TraitĂ© des vertus, la sincĂ©ritĂ©.Quoi qu'il en soit, se taire par intĂ©rĂȘt n'est jamais moral puisque alors on se sert des autres. C'est l'Ă©goĂŻsme. Ă cet Ă©gard, le cas du mensonge politique est Ă©clairant. De qui refuse de dire la vĂ©ritĂ© parce qu'il a peur de perdre des voix aux Ă©lections, nous dirons qu'il se sert des autres et est donc immoral. Mais celui qui tait la vĂ©ritĂ© parce qu'il vise une citĂ© plus juste et plus raisonnable prend l'humanitĂ© comme fin et nous ne saurions le lui fond, tout est question de cas particuliers et il semble bien que la vĂ©racitĂ© ne relĂšve pas d'une loi universelle. Ă la maniĂšre d'Aristote, il nous faut distinguer le juste et l'Ă©quitable. MĂȘme si une rĂšgle est juste, elle ne sera Ă©quitable qu'Ă la condition de savoir l'adapter aux cas particuliers. La morale est-elle affaire de gĂ©nĂ©ralitĂ© ? Comment mettre en Ćuvre une morale abstraite hors de toute dĂ©termination sociale, historique et psychologique ? Qu'on ne se trompe pas ! C'est le principe mĂȘme de la morale que nous mettons ici en cause car une morale non universelle n'est plus une morale mais du moralisme. Mais peut-ĂȘtre effectivement n'existe-t-il que du moralisme. Ceci Ă©tant dit, dire qu'il existe des cas particuliers, des exceptions Ă la rĂšgle de vĂ©racitĂ©, ce n'est pas nier l'existence de la rĂšgle. S'il y a des cas de conscience, tout n'est pas sujet Ă cas de conscience. Comme l'Ă©crit Montaigne " Il ne faut pas toujours dire tout, car ce serait sottise ; mais ce qu'on dit, il faut qu'il soit tel qu'on le pense, autrement c'est mĂ©chancetĂ©. ". C'est dire que le droit de se taire n'est bien sĂ»r pas un droit universel et n'est pas non plus le droit de dire ce qu'on sait ĂȘtre est parfois permis de se taire quand on connaĂźt la vĂ©ritĂ©. Il n'en reste pas moins vrai que les circonstances de ce droit restent exceptionnelles. L'idĂ©al reste une sociĂ©tĂ© oĂč la vĂ©ritĂ© est une valeur. Mais, justement, cela reste un idĂ©al et, en fin de compte, le suprĂȘme mensonge n'est-il pas de croire que la vĂ©ritĂ© est toujours possible. L'idĂ©al de transparence entre les hommes est-il un idĂ©al sĂ©rieux ? Ne portons-nous pas tous des masques sociaux, ne jouons-nous pas toujours des rĂŽles que les contraintes sociales nous imposent et qui sont en fin de compte des mensonges ? Sartre soulignait que l'homme qui se prĂ©sente comme absolument sincĂšre est en fait de mauvaise foi. Il n'est pas sincĂšre, il a Ă l'ĂȘtre, ce qui est diffĂ©rent. Car s'il est parfois permis de taire aux autres ce que je sais, il n'est pas permis de se mentir Ă soi-mĂȘme. En ce qui me concerne, je dois chercher la vĂ©ritĂ© c'est Ă dire philosopher, car la philosophie est l'amour de la vĂ©ritĂ©.Nouscherchons la vĂ©ritĂ©. Nous avons entamĂ© notre recherche et nous la poursuivons constamment et, dĂšs que nous trouvons un principe vrai rĂ©vĂ©lĂ© par un homme, par Dieu ou par de saints anges, nous y adhĂ©rons et lâintroduisons dans notre credo 14. Lâhomme qui cherche la vĂ©ritĂ© nâa pas de philosophie particuliĂšre Ă soutenir, pas RETENIR LA VĂRITĂ CAPTIVE La Bible et la Secte Baptiste PAR JEAN LEDUC La Bible a connue un grand nombre d'ennemis Ă travers les siĂšcles, et en connait encore de nos jours, non de la part de gens qui ne connaissent pas le christianisme, mais de personnes qui se disent chrĂ©tiennes et que nous retrouvons dans diverses sectes Ă©vangĂ©liques, mais surtout chez la secte Baptiste. Il y a eu un temps, ici au QuĂ©bec et Ă plusieurs autres endroits dans le monde, que la Bible Ă©tait proscrite ou censurĂ©e par la grande prostituĂ©e, l'Ă©glise catholique romaine. Il Ă©tait interdit formellement d'en possĂ©der une et de la lire, de crainte d'ĂȘtre condamnĂ© comme un hĂ©rĂ©tique et d'ĂȘtre banni et chassĂ© de sa communautĂ© prĂ©tendument chrĂ©tienne. Plusieurs ont souffert les pires indignations pour assouvir leur soif de la vĂ©ritĂ©, dĂ©butant normalement par la diffamation de caractĂšre, par le harcĂšlement, puis par la persĂ©cution, allant mĂȘme jusqu'Ă la torture, que celle-ci soit physique, mentale, ou spirituelle. La Bible, quelle soit une traduction, une transposition, ou une rĂ©vision, nâest pas la propriĂ©tĂ© d'un clergĂ© ou d'une pastorale quelconque, elle nâest pas non plus la propriĂ©tĂ© de quelques Ă©glises ou dĂ©nominations, ni mĂȘme des chrĂ©tiens. La Parole de Dieu est destinĂ©e Ă chaque ĂȘtre humain sur terre. L'idĂ©e principale de proscrire la Bible aux gens a toujours Ă©tĂ© la crainte que des choses cachĂ©es soit dĂ©couvertes et exposĂ©es Ă la lumiĂšre du grand jour, fausses doctrines, immoralitĂ©s, escroqueries, etc... Il faut remarquer Ă ce sujet que les plus grands opposants Ă la lecture de la Bible furent toujours des hommes religieux qui se disent chrĂ©tiens. On croirait qu'un tel agissement abominable Ă©tait rĂ©servĂ© Ă une Ăšre d'ignorance et de tĂ©nĂšbres, et Ă des dirigeants spirituels sans scrupule qui mĂ©ritent au centuple les mĂȘmes chĂątiments qu'ils appliquent aux autres, mais on se tromperait. Tout rĂ©cemment un supposĂ© pasteur d'une secte Baptiste indĂ©pendante Ă MontrĂ©al au QuĂ©bec, un nommĂ© Mario Monette de l'Ăglise Biblique Baptiste, MĂ©tropolitaine Sud, a relancĂ© cette abomination diabolique en interdisant la vente d'une Bible Ă un chrĂ©tien, jugeant qu'il n'Ă©tait pas digne de la recevoir Ă cause que ses croyances Ă©taient contraire Ă la secte Baptiste. Poser une telle action est dĂ©jĂ grave, mais ce qui est plus alarmant est qu'il le fit hypocritement, avec arrogance, d'un ton agressif et insultant, et cela avec menace, cherchant la confrontation. Un tel agissement n'est pas justifiable au niveau spirituel ni au niveau de la loi du pays. Il n'y a aucune diffĂ©rence entre l'action de cet Ă©nergumĂšne et d'un prĂȘtre catholique qui proscrivait la Bible, il s'agit d'une mĂȘme atrocitĂ© monstrueuse. Assistons-nous Ă un renouveau des persĂ©cutions et des inquisitions, seulement maintenant de la part des baptistes ? Les baptistes seraient-ils les responsables officielles dĂ©signĂ©s pour la grande apostasie de la fin des temps ? On aurait l'impression que oui en jugeant le comportement d'un tel pasteur qui se permet d'interdire la Parole de Dieu Ă qui il semble bon voir Pasteurs mythiques de la voie frauduleuse. Nous faisons remarquer aussi que les Baptistes croient Ă la libertĂ© de conscience pour tous, sauf Ă l'intĂ©rieure de leurs Ă©glises, caractĂ©ristique essentielle d'une secte qui veut le monopole sur la foi de ses membres. Qu'il soit clair que nous ne nous attaquons pas Ă la rĂ©putation de ce pseudo-pasteur, renommĂ©e qu'il se fait de lui-mĂȘme en recherchant sa propre gloire devant les membres de sa secte. Cela il le fait trĂšs bien sans notre aide, en plus que c'est son affaire et non la nĂŽtre, il rĂ©pondra seul devant le trĂŽne de Dieu pour sa foi et ses agissements. Ni ne dĂ©prĂ©cions-nous son travail de rĂ©vision sur le texte de la Bible Ostervald qu'il entreprend, au contraire nous l'encourageons. Toutefois nous condamnons son attitude mĂ©prisable et pernicieuse, et comme chrĂ©tiens nous sommes pleinement en droit d'exposer la vĂ©ritĂ© sur ce sujet inquiĂ©tant et dangereux, mĂȘme nous l'avons clairement avisĂ© que nous Ă©tions pour agir ainsi. Pour ce soi-disant pasteur, dire la vĂ©ritĂ© c'est insulter et salir, on se demande oĂč il voit cela dans la Bible, les rĂ©pliques rudes de JĂ©sus aux Pharisiens seraient donc selon lui des propos dĂ©rogatoires, des dĂ©nigrements, de la diffamation, des injures ou insultes dans le but de salir leur caractĂšre Mat. 2313,17,19,23,24,29,33 ? Toujours deux poids deux mesures avec les Baptistes, nous en avons l'expĂ©rience depuis une quarantaine d'annĂ©es, rien n'a changĂ© avec eux, ils demeurent toujours dans la duplicitĂ© et l'arrogance. Cette façon de penser a toujours Ă©tĂ© celle de gourous sectaires qui cherchent Ă se prĂ©senter comme Ă©tant innocents et irrĂ©prĂ©hensibles afin de paraĂźtre comme des victimes, lorsqu'ils sont eux-mĂȘmes les agresseurs. Dans un esprit de vĂ©ritĂ© et de transparence, nous donnons ici les messages que Mario Monette nous a fait parvenir suite Ă notre requĂȘte d'acheter une Bible qu'il vend sur Internet, tout en prĂ©textant qu'il ne fait pas de commerce avec sa version de la Bible dans une tentative futile d'Ă©chapper aux lois de la vente rĂ©gies par le gouvernement. Les principes de vente sur Internet sont les mĂȘmes qu'une entreprise sur le coin d'une rue. Mr. Monette chercherait-il Ă Ă©viter de payer des impĂŽts pour les ventes qu'il fait sur Internet ? Quoiqu'il en soit, c'est sans animositĂ© que nous prĂ©sentons ces courriels au publique, nous dĂ©sirons simplement que la vĂ©ritĂ© soit connue de tous *** De info [mailtoinfo EnvoyĂ© 5 fĂ©vrier 2015 0556 Ă Mario Monette Cc info Objet Bible Ostervald 2014 Salutation en Christ, J'aimerai commander la Bible Ostervald 2014, pourriez-vous m'indiquer comment faire et aussi le prix et si elle est disponible seulement avec une couverture rigide. Je rend gloire au Seigneur JĂ©sus pour ce travail excellent que vous avez fait, la traduction classique est d'une qualitĂ© exceptionnelle et le fait que la SociĂ©tĂ© John Burgon supporte votre travail est une grande bĂ©nĂ©diction. Nous prions que cette Bible dĂ©passe toutes les versions françaises en popularitĂ©, et nous en ferons la promotion sur nos sites et pour diriger nos visiteurs qui dĂ©sirent s'en procurer une vers votre site. Jean leDuc From Mario Monette [mailtopasteur Sent Thursday, February 5, 2015 1204 PM To info Subject RE Bible Ostervald 2014 Bonjour Jean, Dâabord, je vous remercie pour votre encouragement et lâapprĂ©ciation dont vous faites preuve pour ce travail tellement nĂ©cessaire pour la francophonie. Ă Dieu la gloire, puisque câest lui qui donne le vouloir et le faire. Cependant, je comprends mal votre intĂ©rĂȘt de rajouter une autre version Ă votre longue liste sur votre site internet, surtout si câest pour la faire dĂ©nigrer comme vous le faites de façon plutĂŽt acerbe, Ă lâĂ©gard de plusieurs autres. Jâai remarquĂ© que vous en avez une, la Maraicha, qui semble davantage le reflet de vos croyances; alors pourquoi ne pas plutĂŽt mettre votre Ă©nergie sur celle qui vous ressemble au lieu de recommander ou dĂ©truire une autre version qui ne sâaccorde pas avec vos philosophies? De toute façon, ma rĂ©vision nâest pas complĂ©tĂ©e, puisque je nâai rĂ©visĂ© que le Nouveau Testament et les seize premiers chapitres des Proverbes. Je suis cependant dâaccord que la rĂ©vision de Frossard nâĂ©tait pas nĂ©cessairement un avancĂ©, mais Ă quoi bon jeter des accusations Ă tous vents? Je crois au discernement et Ă la vĂ©ritĂ©, mais pas au dĂ©nigrement et aux disputes de mots qui ne sont dâaucun profit. Les apĂŽtres avaient cette attitude de vouloir faire descendre le feu du ciel sur ceux qui ne suivaient pas JĂ©sus comme eux, et JĂ©sus les a rĂ©primandĂ©s pour cela. Je comprends que vous ayez le dĂ©sir de propager la vĂ©ritĂ© comme vous la comprenez, mais il ne faut pas avoir un zĂšle amer, en dĂ©nigrant tous ceux qui ne voient pas les choses comme vous. Je suis certain que mon travail nâest pas parfait, et que jâaurai des corrections Ă faire encore. Je ne voudrais donc pas que quiconque prenne un mot ou une phrase de ma rĂ©vision pour bĂątir un argument contre moi, sans mĂȘme me donner lâoccasion de justifier mes choix. Mon dĂ©sir est de fournir au monde francophone une version la plus fiable possible, comme lâest la King James en anglais, mais je nâai pas la prĂ©tention dâavoir la mĂȘme connaissance des langues que ceux qui lâont traduite. Mon approche nâest donc pas de dĂ©truire ce que dâautres ont tentĂ© de faire selon leur conscience, mais de mâefforcer de fournir Ă ceux qui en verront la valeur, un texte le plus fidĂšle possible au Texte Reçu et comparable Ă la King James qui, Ă mon sens, est incomparable. Je crois que vous dĂ©sirez aussi apporter votre contribution pour une meilleure comprĂ©hension de la vĂ©ritĂ© comme vous la comprenez, mais rappelez-vous que la connaissance enfle, mais la charitĂ© Ă©difie. De grĂące, ne me prenez pas Ă partie pour cette exhortation fraternelle, mais recevez-la comme venant du Seigneur. Je ne souhaite pas non plus ĂȘtre associĂ© Ă lâun de vos sites, parce que je les trouve trop vindicatifs, et je ne me retrouve pas dans cette approche. JâespĂšre que vous prierez pour moi afin que je puisse continuer, et finir ce travail Ă©norme et difficile, pour rendre la pensĂ©e de Dieu le plus justement possible, dans notre si belle langue. Que la paix de Dieu soit avec vous! signature pasteur De info [mailtoinfo EnvoyĂ© 5 fĂ©vrier 2015 1659 Ă Mario Monette Cc info Objet Re Bible Ostervald 2014 Je n'ai pas demandĂ© votre opinion, la foi que vous avez gardez la donc pour vous mĂȘme comme le dit si bien l'apĂŽtre Paul. J'ai demandĂ© d'acheter une Bible, un point c'est tout. Quand je vais dans une boutique Ă©vangĂ©lique acheter un livre on me demande pas si je suis d'accord avec leur foi, on me vend le livre, un point c'est tout, ma foi n'est pas de leur affaire. Mais puisque vous en faite un sujet personnel et que vous me refuser la vente, soyez assurez qu'elle va se retrouver sur nos sites et que des milliers de gens vont ĂȘtre avisĂ© de votre censure, ce qui est illĂ©gale, et de votre petit message insultant. Vous dĂ©sirez une confrontation, nous allons vous la donner trĂšs volontiers, mais ce n'est pas ce que nous cherchons. Vous nous devez des excuses, agissez donc en consĂ©quences comme un homme de Dieu avant que la situation s'aggrave, car prĂ©sentement vous agissez comme un imposteur. Sujet2 « Avons-nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? » Le sujet conduit Ă se questionner sur la notion de vĂ©ritĂ©, appartenant au domaine scientifique et ayant valeur de connaissance, et sur la notion de devoir, relevant du monde de la morale et portant sur l'existence. Cette rĂ©flexion soulĂšve une formulation contradictoire, car l Si on recherche la vĂ©ritĂ©, est-ce parce qu'elle est cachĂ©e? VĂ©ritĂ© adĂ©quation entre un jugement et la rĂ©alitĂ©. adĂ©quation de la chose et de l'intellect » PrĂ©suppose qu'elle existe, qu'il existe une vĂ©ritĂ© absolue, et qu'on est Ă sa recherche. Cela prĂ©suppose qu'il y ait une raison pour que l'on recherche la vĂ©ritĂ©. j'ai d'abord dit qu'on ne peut pas avoir connaissance de la vĂ©ritĂ© et c'est la raison pour la quelle nous la cherchons, pour essayer de s'en rapprocher le plus possible. ex enquĂȘte policiĂšre. J'ai aussi parlĂ© du fait que certaine fois, on voudrait accĂ©der Ă la vĂ©ritĂ© et on la cherche alors mĂȘme qu'elle est sous nos yeux. J'ai dĂ©velopper en parlant de la "lettre cachĂ©e" de POE. J'ai continuer ainsi sur la dĂ©monstration en disant qu'on part toujours sur un prĂ©supposĂ© dĂ©jĂ Ă©tabli qu'on suppose vrai. CachĂ©e occultĂ©e, soustraite Ă la vue, dissimulĂ©e, Elle se dĂ©robe Ă notre recherche, la vĂ©ritĂ© est Ă chercher dans nos pensĂ©es, car les choses ne peuvent ĂȘtre vraies ou fausses, elles sont ou elles ne sont pas, ce n'est que l'idĂ©e qu'on s'en fait qui peut-ĂȘtre qualifiĂ©e de vrai ou faux. PrĂ©supposĂ©s peut-ĂȘtre faux, peut-ĂȘtre que nous la cherchons parce qu'elle n'existe pas ou pas sous la forme Ă laquelle on pense. Introduction La vĂ©ritĂ© se dĂ©finit pour Thomas d'Aquin comme Ă©tant adaequatio rei et intellectus », l'adĂ©quation de la chose et de l'intellect. En effet seul notre jugement Ă l'Ă©gard d'un objet peut ĂȘtre qualifiĂ© de vrai ou de faux. Il peut ĂȘtre faux Ă cause de notre subjectivitĂ©, du fait que nous sommes des ĂȘtres finis, que nous ne connaissons pas la rĂ©alitĂ© dans toute son intĂ©gralitĂ©, et c'est aussi pour cette raison que nous sommes Ă la recherche de la vĂ©ritĂ©, c'est parce que nous ne la dĂ©tenons pas dans l'absolu. La raison pour laquelle nous sommes Ă la recherche de la vĂ©ritĂ© est-elle juste parce que cette derniĂšre est cachĂ©e ? De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, si nous cherchons quelque chose c'est parce qu'il est cachĂ©e, si nous cherchons la vĂ©ritĂ© Ă propos d'un mensonge qu'on nous a dit, c'est parce que la vĂ©ritĂ© nous est cachĂ©e. Seulement ne peut-on pas affirmer que la vĂ©ritĂ© est souvent Ă©vidente et sous nos yeux mais que du fait de nos prĂ©jugĂ©s et de nos prĂ©supposĂ©s nous sommes incapable de la voir ? Ou mĂȘme que si nous cherchons la vĂ©ritĂ© c'est simplement parce que nous ne la connaissons pas et voulons s'en approcher le plus possible ? En philo cours, on ne peut avoir une connaissance absolue de la vĂ©ritĂ© car nous sommes des ĂȘtres finis et ainsi que la vĂ©ritĂ© n'est pas innĂ©e chez l'homme, et c'est la raison pour laquelle nous devons la chercher afin de s'en approcher le plus possible. L'Homme ne peut avoir une connaissance totale et absolue de la vĂ©ritĂ©, en effet une connaissance se dĂ©finit comme Ă©tant un jugement vrai, c'est-Ă -dire en adĂ©quation avec la rĂ©alitĂ©, dont on puisse prouver le caractĂšre vrai, seulement, Ă moins d'une dĂ©monstration, l'homme ne peut avoir de certitudes assertion ou choses dont on ne peut pas douter et de ce fait ne peut atteindre une vĂ©ritĂ© absolue. Ainsi nous devons toujours chercher Ă se rapprocher le plus possible de la vĂ©ritĂ© en Ă©mettant de hypothĂšses, en faisant des interprĂ©tations. Effectivement, lorsque nous recherchons la vĂ©ritĂ©, nous essayons d'interprĂ©ter les sensations que l'on perçoit d'un objet afin d'en faire un tout cohĂ©rent qui serait en phase avec la rĂ©alitĂ©, puisque nous n'avons pas accĂšs Ă l'objet dans son intĂ©gralitĂ© et que nous ne pouvons avoir qu'un nombre fini de donnĂ©es partielles concernant l'objet. Ainsi la vĂ©ritĂ© n'est pas pour ainsi dire cachĂ©e, elle est partiellement occultĂ©e par nos prĂ©jugĂ©s, notre subjectivitĂ©, le nombre limitĂ© de donnĂ©es concernant l'objet, et le fait que nous soyons des ĂȘtres finis. Pour la chercher et surtout pour la dĂ©couvrir, nous devons comme le remarque Kant dans La critique de la raison pure chercher ce qui est faux dans ce qui semble crĂ©er un consensus entre plusieurs hommes autour d'un mĂȘme jugement. Ainsi nous cherchons la vĂ©ritĂ© en essayant de voir les possibles erreurs d'interprĂ©tation, mais cela ne signifie pas que la vĂ©ritĂ© est cachĂ©e, elle est seulement difficile Ă atteindre car notre jugement peut ĂȘtre erronĂ© ce qui fait que nous ne pouvons savoir si notre avis Ă©tait vrai ou s'il ne l'Ă©tait pas. Si nous devons chercher la vĂ©ritĂ© c'est non pas parce qu'elle nous est dissimulĂ©e mais parce qu'elle reprĂ©sente un but en soi, nous devons la chercher parce que nous n'avons pas une connaissance absolue de l'Univers qui nous permettrait de tout savoir, la vĂ©ritĂ© ne nous est tout simplement pas innĂ©e. De ce fait l'homme doit chercher la vĂ©ritĂ© parce qu'il n'en a pas connaissance et surtout puisqu'elle ne fait pas partie de sa nature dĂšs sa naissance, l'homme, Ă la diffĂ©rence d'une hypothĂ©tique transcendance surnaturelle, n'est pas un ĂȘtre infini. Donc il n'a pas connaissance de la vĂ©ritĂ© dans ces moindre dĂ©tails ce qui ne signifie pas pour autant qu'elle est cachĂ©e comme nous l'avons dit prĂ©cĂ©demment. Cependant, peut-ĂȘtre n'avons nous pas pris assez de recul par rapport Ă notre sujet. En effet, comme nous l'avons vu auparavant, nous ne pouvons avoir une connaissance parfaite et sans faille de la vĂ©ritĂ©, et c'est d'ailleurs pour cela que nous ne pouvons que nous en rapprocher mais ne pouvons pas l'atteindre. Et donc justement c'est lĂ que la thĂšse prĂ©cĂ©dente ne tient plus puisque le fait mĂȘme de pouvoir s'approcher de la vĂ©ritĂ© sans pouvoir la toucher nous montre de maniĂšre Ă©vidente qu'elle nous est cachĂ©e, en effet il nous manque toujours des donnĂ©es qui nous permettent d'ĂȘtre sĂ»r de dĂ©tenir la vĂ©ritĂ© Ă cent pour cent et ainsi par voie de consĂ©quence nous pouvons affirmer qu'elle est dissimulĂ©e Ă la conscience humaine. Rappelons la dĂ©finition de la vĂ©ritĂ©, c'est l'adĂ©quation de la chose et de l'intellect, comme notre intellect est le fruit de notre Ă©ducation, de notre culture, de nos origines sociales, et mĂȘme de nos intĂ©rĂȘts, nous avons toujours un point de vue subjectif. Ce point de vue nous amĂšne Ă faire des interprĂ©tations, des hypothĂšses qui sont marquĂ©es par notre subjectivitĂ©. Ătant marquĂ©es par nos opinions, nos interprĂ©tations sont plus ou moins erronĂ©es et ne peuvent donc pas par dĂ©finition ĂȘtre vraies, et mĂȘme si elles sont vraies nous ne pourront jamais savoir si elles sont vraies et ne pourront pas montrer leur caractĂšre vrai. Donc notre partialitĂ© en nous empĂȘchant d'atteindre Ă coup sĂ»r une vĂ©ritĂ©, nous cache cette vĂ©ritĂ©, c'est pour cela que nous devons chercher Ă ĂȘtre plus objectif, afin de dĂ©voiler plus ou moins la vĂ©ritĂ© toujours dissimulĂ©e sous notre point de vue particulier. Si nous devons la chercher c'est parce que elle est masquĂ©e par nos prĂ©jugĂ©s. LĂ est toute la problĂ©matique du cercle hermĂ©neutique, lorsque nous cherchons la vĂ©ritĂ© il nous est trĂšs difficile de ne pas faire intervenir notre point de vue subjectif. Lorsque nous essayons de comprendre un texte nous faisons intervenir dĂ©s la premiĂšre ligne notre partialitĂ© et nous posons des prĂ©jugĂ©s sur le texte et sur ce qui va suivre. Et ainsi nous faisons un contresens complet sur le texte que nous Ă©tudions car l'interprĂ©tation erronĂ©e d'une donnĂ©e partielle dĂ©termine nĂ©cessairement une idĂ©e du tout erronĂ©e, qui engendre alors une interprĂ©tation erronĂ©e d'une nouvelle donnĂ©e partielle qui Ă son tour engendre une erreur dans l'idĂ©e du tout et cĂŠtera... Ce que nous prĂ©supposons Ă propos du sens global du texte conditionne notre façon de lire, nous rentrons ainsi dans un cercle vicieux et nous plaquons de fausses idĂ©es sur le texte qui tendent Ă confirmer ce que l'on pense, donc ce cercle hermĂ©neutique renforce notre adhĂ©sion Ă notre supposition de dĂ©part, laquelle pouvant ĂȘtre fausse ou erronĂ©e. Ainsi lorsque nous cherchons la vĂ©ritĂ© Ă propos d'un texte pour rester dans la continuitĂ© de notre exemple, nous devons nous extraire de notre point de vue car notre subjectivitĂ© nous empĂȘche d'atteindre la vĂ©ritĂ©, en tout cas de s'en rapprocher. Donc la vĂ©ritĂ© est dissimulĂ©e sous nos prĂ©jugĂ©s et sous notre subjectivitĂ©, c'est pourquoi nous devons la chercher. Nous devons chercher la vĂ©ritĂ© c'est parce qu'elle reprĂ©sente un objectif en soi, seulement cette derniĂšre peut ĂȘtre accessible et mĂȘme Ă©vidente, sans que nous ne la voyons car nous sommes enfermĂ©s dans notre point de vue subjectif. En fait la veritĂ© se trouve souvent sous nos yeux telle une Ă©vidence invisible comme l'Ă©tait l'hĂ©liocentrisme Ă l'Ă©poque de Copernic ! Dans ce cas, la vĂ©ritĂ© n'Ă©tait pas cachĂ©e mais elle Ă©tait en Ă©vidence sous des yeux qui ne la regardaient pas, car elle aurait dĂ©truit l'autre Ă©vidence que constituĂ© alors le gĂ©ocentrisme. La vĂ©ritĂ© n'est pas cachĂ©e, elle est dissimulĂ©e en-deçà des prĂ©jugĂ©s humains. La vĂ©ritĂ© n'est pas toujours cachĂ©e mais est souvent difficile Ă trouver car nous sommes enfermĂ©s dans notre point de vue subjectif, notre incapacitĂ© physique Ă dĂ©celer la rĂ©volution de la Terre, et les anciennes thĂšses gĂ©ocentrique que nous avons assimilĂ©es et que nous ne pouvons remettre en cause. La vĂ©ritĂ© ne se dĂ©robe pas Ă notre recherche mais nous l'occultons du fait mĂȘme de notre subjectivitĂ© et du fait que nous sommes, Ă la diffĂ©rence d'une transcendance surnaturelle, des ĂȘtres finis. N'ayant pas l'ensemble des donnĂ©es partielles constituantes de l'objet, ou d'un Ă©vĂ©nement, nous n'avons pas la possibilitĂ© de dĂ©tenir la vĂ©ritĂ© absolue que nous recherchons tout de mĂȘme.
Le verbe savoir est du troisiĂšme verbe savoir se conjugue avec l'auxiliaire avoirTraduction anglaise to know savoir au fĂ©minin savoir Ă la voix passive se savoir savoir ? ne pas savoir Imprimer Exporter vers WordPrĂ©sentje saistu saisil saitnous savonsvous savezils saventPassĂ© composĂ©j'ai sutu as suil a sunous avons suvous avez suils ont suImparfaitje savaistu savaisil savaitnous savionsvous saviezils savaientPlus-que-parfaitj'avais sutu avais suil avait sunous avions suvous aviez suils avaient suPassĂ© simpleje sustu susil sutnous sĂ»mesvous sĂ»tesils surentPassĂ© antĂ©rieurj'eus sutu eus suil eut sunous eĂ»mes suvous eĂ»tes suils eurent suFutur simpleje sauraitu saurasil sauranous sauronsvous saurezils saurontFutur antĂ©rieurj'aurai sutu auras suil aura sunous aurons suvous aurez suils auront suPrĂ©sentque je sacheque tu sachesqu'il sacheque nous sachionsque vous sachiezqu'ils sachentPassĂ©que j'aie suque tu aies suqu'il ait suque nous ayons suque vous ayez suqu'ils aient suImparfaitque je susseque tu sussesqu'il sĂ»tque nous sussionsque vous sussiezqu'ils sussentPlus-que-parfaitque j'eusse suque tu eusses suqu'il eĂ»t suque nous eussions suque vous eussiez suqu'ils eussent suPrĂ©sentje sauraistu sauraisil sauraitnous saurionsvous sauriezils sauraientPassĂ© premiĂšre formej'aurais sutu aurais suil aurait sunous aurions suvous auriez suils auraient suPassĂ© deuxiĂšme formej'eusse sutu eusses suil eĂ»t sunous eussions suvous eussiez suils eussent suPrĂ©sentsachesachonssachezPassĂ©aie suayons suayez suParticipePassĂ©susuesussuesayant suInfinitifGĂ©rondifRĂšgle du verbe savoirLa particularitĂ© de savoir est la forme que je sache au du verbe savoirconnaĂźtre - Ă©prouver - Ă©pistĂ©mĂš - culture - Ă©rudition - escient - science - gnose - Ă©sotĂ©risme - humanisme - atticisme - classicisme - civilisation - hellĂ©nisme - sagesse - sapience - omniscience - pouvoir - connaissance - instruction - doctrine - lumiĂšres - discipline - art - capacitĂ© - compĂ©tence - expĂ©rience - scolaritĂ© - cursus - lettres - lectureDĂ©finition du verbe savoir1 ConnaĂźtre, avoir la connaissance de, avoir la mĂ©moire de2 Avoir le pouvoir, la force ou l'habiletĂ© de faire quelque chose ex je saurai le faire parler3 Ătre accoutumĂ©, exercĂ© Ă une chose, la bien faire ex il sait parler aux femmesEmploi du verbe savoirFrĂ©quent - Intransitif - Transitif - Autorise la forme pronominale Tournure de phrase avec le verbe savoirFutur procheje vais savoirtu vas savoiril va savoirnous allons savoirvous allez savoirils vont savoirPassĂ© rĂ©centje viens de savoirtu viens de savoiril vient de savoirnous venons de savoirvous venez de savoirils viennent de savoirVerbes Ă conjugaison similairesavoir
Le corrigĂ© Sujet 1 ProblĂ©matique la formulation du sujet peut Ă©tonner. La vĂ©ritĂ© est une valeur de la connaissance, relevant du domaine de la science, la notion de devoir est une valeur de l'existence, relevant du domaine de la morale ou de l'Ă©thique. Donc l'idĂ©e d'un devoir de chercher la vĂ©ritĂ© peut paraĂźtre Ă©trange, d'autant qu'on recherche la vĂ©ritĂ© en science et ailleurs. Il y a un dĂ©sir de vĂ©ritĂ©, un devoir Ă©ventuel de la dire quand on la connaĂźt mais pourquoi un devoir de la chercher ? Pour comprendre cette notion de devoir, il faut se rendre compte que contrairement Ă ce qu'on croit , l'homme ne cherche pas la vĂ©ritĂ© spontanĂ©ment ou pour elle-mĂȘme confort de l'illusion et que si dĂ©sir, s'il y a nĂ©cessitĂ© peut-ĂȘtre mĂȘme, ce n'est pas un dĂ©sir comme les autres peut-ĂȘtre que l'homme en tant qu'ĂȘtre de raison se doit de chercher la vĂ©ritĂ©, mĂȘme si celle-ci est contraire Ă ses dĂ©sirs et Ă son intĂ©rĂȘt immĂ©diat. Ce sujet pose donc le problĂšme de notre rapport Ă la vĂ©ritĂ©, de sa valeur et de notre libertĂ© face Ă elle et aussi des sources de ce devoir. D'oĂč nous vient ce devoir ? De la raison, de la sociĂ©tĂ© ? I. Si nous avons le devoir de dire la vĂ©ritĂ©, nous semblons libres de chercher ou non la vĂ©ritĂ© A - la morale nous impose de dire la vĂ©ritĂ©, d'ĂȘtre vĂ©race dans nos dĂ©clarations mais dans certaines limites, n'en dĂ©plaise Ă Kant et au rigorisme de sa morale B- la sociĂ©tĂ© reposant sur des contrats et une confiance rĂ©ciproque exige Ă©galement cette vĂ©racitĂ© sauf quand elle menace la vie en commun dire la vĂ©ritĂ© Ă celui qui veut nuire Ă autrui B. Constant, ou petits mensonges du quotidien, la comĂ©die sociale C - la recherche de la vĂ©ritĂ© est un dĂ©sir naturel de l'homme, qui fait qu'il condamne le mensonge et qui le pousse Ă accroĂźtre ses connaissances, d'autant que celles-ci lui permettent d'acquĂ©rir une puissance sur lui-mĂȘme et sur ce qui l'entoure. science d'oĂč prĂ©voyance, prĂ©voyance d'oĂč action » D - On pourrait penser que la recherche de la vĂ©ritĂ© ne vaut que pour ses suites », sur les pas d'Epicure qui a renoncĂ© Ă une recherche de la connaissance en soi et pour soi. Si la vĂ©ritĂ© ne permet pas de mieux vivre, elle serait donc inutile et Ă ne pas rechercher. II. Transition si nous aspirons presque naturellement Ă la vĂ©ritĂ©, quand nous ne pensons pas dĂ©jĂ la possĂ©der, peut-on se contenter de ce rapport utilitariste » Ă la vĂ©ritĂ© ? A - Il y a un devoir de chercher la vĂ©ritĂ© B - en tant qu'ĂȘtre de raison,mĂȘme si la vĂ©ritĂ© dĂ©range et n'apporte rien, on ne peut lui prĂ©fĂ©rer l'illusion rĂ©confortante ou le mensonge avantageux. C - en tant qu'ĂȘtre humain, douĂ© de conscience rĂ©flĂ©chie, on se doit de sortir de l'inconscience et de l'ignorance pour accĂ©der au savoir. Noblesse oblige. D - la vĂ©ritĂ© vaut pour elle-mĂȘme, comme la connaissance. Elle est une valeur au mĂȘme titre que le Bien et le Beau. On se doit de tendre vers elle. Elle vaut pour elle-mĂȘme et nous relativement Ă nos intĂ©rĂȘts et dĂ©sirs. E - faire de la recherche de la vĂ©ritĂ© un devoir et pas seulement une nĂ©cessitĂ©, c'est se contraindre Ă ne pas se contenter de connaissances mĂȘmes efficaces. C'est ce sens de la valeur de la vĂ©ritĂ©, qui anime le scientifique et fait qu'il ne se contente pas ce qu'il a dĂ©couvert, vĂ©rifiĂ©, prouvĂ© et qu'il qualifie seulement de probabilitĂ©, de vĂ©ritĂ©s provisoires,pratiques. La VĂ©ritĂ© reste l'horizon de sa recherche. On retrouve la mĂȘme chose chez le philosophe, que cherche sans cesse la vĂ©ritĂ©, et ne prĂ©tend jamais l'avoir trouvĂ©. F - Donc poser la vĂ©ritĂ©, comme objet d'un devoir, c'est la poser comme une exigence imposant Ă l'homme des exigences. Transition il semble que la recherche de la vĂ©ritĂ© nous soit imposĂ©e en tant qu'homme, mais on peut cependant se demander si ce devoir de rechercher la vĂ©ritĂ© n'est pas discutable III. Un devoir de chercher la vĂ©ritĂ© discutable A - Nietzsche voit dans cette exigence de vĂ©ritĂ©, posĂ©e comme valeur de l'existence, une position socratique LâĂ©nonciation de la vĂ©ritĂ© Ă tout prix est socratique » Ă©crit-il dans Le livre du philosophe. Cette exigence de vĂ©ritĂ© peut avoir des effets pervers, comme le rejet de l'art rĂ©duit Ă une puissance d'illusion, puissance salvatrice qui sauve de la vĂ©ritĂ©. B - Ce devoir de vĂ©ritĂ© posĂ©e comme valeur absolue entraĂźne aussi la dĂ©valuation d'autres valeurs vitales. Au nom de ce devoir de vĂ©ritĂ©, on congĂ©die le monde sensible, philosopher, c'est apprendre Ă mourir » C - ce devoir de chercher la vĂ©ritĂ© masque son origine purement sociale, utilitariste Lâhomme exige la vĂ©ritĂ© et la rĂ©alise dans le commerce moral avec les hommes; câest lĂ -dessus que repose toute vie en commun. On anticipe les suites malignes des mensonges rĂ©ciproques. Câest de lĂ que naĂźt le devoir de vĂ©ritĂ©. » et de la rechercher. Mais si on admet cette origine, on admet aussi que le mensonge et l'illusion sont acceptables si avantageux et agrĂ©able, ce qu'interdit un devoir de vĂ©ritĂ©. D - cette recherche de la vĂ©ritĂ© peut dĂ©tourner de la vie. Sujet 2 ProblĂ©matique LâĂtat, c'est une puissance politique institutionnalisĂ©e, sĂ©parĂ©e de la sociĂ©tĂ© civile, ayant le monopole de la violence lĂ©gitime dans l'exercice de son pouvoir pour que la sociĂ©tĂ© se tient debout et instaure en thĂ©orie un Ă©tat de droit. Il peut ĂȘtre vu spontanĂ©ment comme un pouvoir extĂ©rieur Ă soi, coercitif et donc opposĂ© Ă la libertĂ© au sens de droit illimitĂ© Ă tout ce qui tente l'homme et qu'il peut atteindre », de libertĂ© naturelle, d'indĂ©pendance ; l'entrĂ©e sous l'autoritĂ© de lâĂtat est entrĂ©e dans l'Ă©tat civil et ses lois et sortie de l'Ă©tat de nature sans lois, si ce n'est celle du plus fort pour certains Hobbes contre Rousseau. Le problĂšme est de savoir si cette opposition entre Ătat et libertĂ© est pertinente, car l'institution qu'est lâĂtat prĂ©suppose une volontĂ© humaine et lâĂtat apparaĂźt aussi comme ce qui permet la coexistence des libertĂ©s. Et donc de s'interroger sur le rĂ©alisme rĂȘve anarchiste d'une abolition de lâĂtat, qui pourrait n'ĂȘtre qu'un cauchemar. Le sujet prĂ©suppose que nous sommes malgrĂ© tout libres sous l'Etat avec le plus, qui sous-entend une libertĂ© dĂ©jĂ acquise mais rĂ©duite, donc que l'homme peut ĂȘtre libre en sociĂ©tĂ© et que tous les Ătats, leur suppression ayant la mĂȘme consĂ©quence possible. Plan Possible I. La suppression de l'Etat semble promettre plus de libertĂ© A - LâĂtat est un pouvoir qui impose des lois et donc des limites Ă la libertĂ© or on peut penser que la libertĂ© se devrait d'ĂȘtre illimitĂ©e thĂšse anarchiste . A chaque limite levĂ©e, la libertĂ© s'en trouverait Ă©largie. B - lâĂtat est un pouvoir extĂ©rieur Ă l'individu, soit parce qu'il ne se reconnaĂźt pas dans ces dĂ©cisions principe de la majoritĂ©, soit parce que ce qu'on attend de lui comme citoyen ne correspond pas Ă ses aspirations individuelles immĂ©diates. C - lâĂtat n'est pas l'incarnation de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale, il est aux mains des dominants Marx. Ceci dit Marx n'est pas anarchiste, sa thĂšse du dĂ©pĂ©rissement de lâĂtat » n'est pas celle de la suppression de lâĂtat mais de sa forme historique, pour qu'il soit ce qu'il doit ĂȘtre, incarnation de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale du peuple et dĂ©fenseurs de l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Transition donc lâĂtat peut apparaĂźtre comme liberticide et sa suppression comme libĂ©ratrice, mais sans Ătat, les hommes seraient-ils pour autant maĂźtre d'eux-mĂȘmes ? II. L'Etat comme condition de la libertĂ© A - sans Etat, on peut penser que ce sera le dĂ©sordre thĂšse de Hobbes, lâĂtat de nature comme Ă©tat de guerre gĂ©nĂ©ralisĂ©e et que ce ne serait pas pour autant la sortie de l'hĂ©tĂ©ronomie, car on n'obĂ©irait pas pour autant qu'Ă soi. La loi de lâĂtat Ă©vite d'avoir des maĂźtres. B - pour qu'il y ait une suppression de l'Etat et une vie en sociĂ©tĂ© possible dont l'homme ne peut se passer, il faudrait prĂ©supposer une cohĂ©sion sociale par d'autres voies sociĂ©tĂ© holistes ou compromis sacrificiels, qui obligerait chacun Ă sacrifier une partie de sa libertĂ©. Sans Ătat, la libertĂ© ne serait pas pour autant totale. C - selon Rousseau, c'est le passage de l'Ă©tat de nature Ă l'Etat civil, qui permet Ă l'homme de conquĂ©rir sa libertĂ©, en passant d'une soumission Ă l'impulsion, d'un esclavage du dĂ©sir Ă l'Ă©coute de la raison. C'est dans et par lâĂtat que l'homme accĂšde Ă la libertĂ© comme autonomie, libertĂ© certes limitĂ©e mais protĂ©gĂ©e par les lois de lâĂtat et bien rĂ©elle. D - l'Etat est le fruit de la volontĂ© des hommes, il prĂ©suppose la libertĂ© et peut la conserver si les hommes n'y renoncent pas. Transition donc lâĂtat n'est pas nĂ©cessairement le fossoyeur de la libertĂ© et des libertĂ©s , il peut ĂȘtre vu comme instrument et condition d'une existence libre. DĂšs lors plutĂŽt que supprimer lâĂtat, il s'agit peut-ĂȘtre de le rĂ©former, de le surveiller pour qu'il soit ce qu'il doit ĂȘtre. A quelles conditions serions-nous plus libres avec l'Etat ? III. L'Etat ne menace la libertĂ© que si nous ne la protĂ©geons pas A - l'obĂ©issance et la rĂ©sistance sont les deux vertus du citoyen » selon Alain. L'obĂ©issance garantit l'ordre, condition de la libertĂ© et la rĂ©sistance, la libertĂ© en ne se soumettant pas aveuglement Ă l'Etat. B - l'Etat n'est que le reprĂ©sentant du peuple, le ministre du peuple », c'est ce que rappelle Rousseau dans son Contrat social. Le peuple doit donc veiller Ă ce que lâĂtat ne glisse pas sur sa pente naturelle. C - Tocqueville rappelle aussi que c'est parce que nous demandons toujours plus Ă lâĂtat, lui donnant toujours plus de pouvoir, que la dĂ©mocratie peut dĂ©gĂ©nĂ©rer en un paternalisme doux, nouvelle forme de despotisme. La libertĂ© n'est menacĂ©e par lâĂtat que si nous lui prĂ©fĂ©rons la sĂ©curitĂ©, les jouissances matĂ©rielles et la passion de l'Ă©galitĂ©. Sujet 3 ThĂšse dans ce texte , Rousseau fait un parallĂšle entre culture des plantes et l'Ă©ducation des hommes. Son but, par delĂ le fait de souligner la nĂ©cessitĂ© de l'Ă©ducation et l'heureuse condition de l'homme malgrĂ© sa faiblesse naturelle, est de dĂ©finir ce qu'est une bonne Ă©ducation. C'est pourquoi ce texte n'est pas incompatible avec la critique que fait par ailleurs Rousseau de la culture comme dĂ©naturation dans le second Discours et dans le Discours sur les sciences et les arts. La thĂšse des 3 maĂźtres choses, nature, homme permet de repenser l'Ă©ducation et de dĂ©couvri le fondement des thĂ©ories les plus modernes de l'Ă©ducation. Un texte d'actualitĂ© qui rappelle que lâĂ©ducation ne doit se rĂ©duire Ă un dressage. ĂlĂ©ments d'explication â lignes 1 Ă 6 AprĂšs un parallĂšle entre les plantes et les hommes associant la culture Ă un accompagnement du mouvement de la nature, au fait d'en prendre soin â on peut ici penser aux analyse d'Heidegger sur la technique traditionnelle opposĂ©e Ă la technique moderne qui arraisonne, somme la nature et contrarie son cours, Rousseau souligne que la faiblesse naturelle de l'homme ĂȘtre inachevĂ©, thĂ©orie de la nĂ©otĂ©nie, ĂȘtre promĂ©thĂ©en est en rĂ©alitĂ© un don heureux de la nature. C'est ce qu'il montre en imaginant un nouveau nĂ© grand et fort, mais incapable d'user de ses forces, qui serait laissĂ© Ă lui-mĂȘme. Si le nouveau nĂ© , l'enfant n'avait pas cette apparence faible, on ne prendrait pas soin de lui, on ne songerait pas Ă l'assister. Rousseau veut peut-ĂȘtre suggĂ©rer que c'est la vulnĂ©rabilitĂ© de l'enfant qui force Ă lui venir en aide, avec comme ressort le sentiments de pitiĂ©. C'est la faiblesse, la fragilitĂ© de l'enfant qui souligne son inachĂšvement, son immaturitĂ© et appelle la maturation de la culture, de l'Ă©ducation. Donc il en conclut qu'il ne faut pas se plaindre de cette fragilitĂ© de l'enfance d'ailleurs une trop grande robustesse, force, serait le signe d'un achĂšvement, ĂŽtant une plasticitĂ©, creuset de la perfectibilitĂ© caratĂ©risant l'homme par opposition Ă la fixitĂ© de l'instinct chez l'animal â lignes 7 Ă 10 Rousseau se contente de souligner que cette faiblesse exige une assistance aussi bien en tant que corps, qu'esprit nous naissons stupides... ». Tout est compensĂ© par l'Ă©ducation. On pourrait penser que Rousseau suggĂšre que nous ne sommes que culture et que tout est donnĂ© par autrui Ă l'individu. ce qui remettrait en question ses critiques contre la culture dĂ©naturante, si rien n'existe par nature, comment peut-on parler de dĂ©naturation, mĂȘme si elle peut aussi ĂȘtre interprĂ©tĂ©e comme Ă©cart, dessous de la bĂȘte â Mais aux lignes 11 Ă 15, il va souligner que l'Ă©ducation ne se rĂ©duit pas Ă celle reçue des hommes ; il y a aussi celle de la nature et celle des choses. Si nous naissons inachevĂ©s, la nature nous indique dans le dĂ©veloppement interne de nos facultĂ©s et organes », une fin naturelle ; il y a donc un mouvement naturel et un mouvement contre nature possible. Et comme la culture pour la plante, l'Ă©ducation est dĂ©jĂ prĂ©-orientĂ©e par ce mouvement naturel, innĂ©e. L'acquis ne s'oppose donc pas l'innĂ©e, il ne vient pas remplir un vide d'innĂ©e, il vient le prolonger, aider Ă en user usage qu'on nous apprend ». A l'Ă©ducation reçue des autres, s'ajoute l'expĂ©rience personnelle des choses, imitant autant les choses que les hommes, en s'auto-formant. Le monde physique, le monde des autres et notre propre nature, voilĂ les maĂźtres, les 3 sources de l'Ă©ducation qui ne saurait rĂ©duire l'Ă©ducation Ă un dressage de l'extĂ©rieur hĂ©tĂ©ronomique, qui laisse la place Ă l'autoformation et pose des limites Ă la structuration de soi par les autres, Ă savoir celle de notre nature. â Cette prĂ©cision permet Ă Rousseau, pour finir, de distinguer bonne et mauvaise Ă©ducation la bonne Ă©ducation Ă©tant celle qui concilie les 3 maĂźtres, qui permet de faire advenir dans l'ĂȘtre Ă©duquĂ© ce vers quoi il tendait naturellement. L'Ă©ducation ne doit donc pas ĂȘtre un dressage, un formatage, elle n'est que ce qui permet Ă l'individu de devenir par lui-mĂȘme ce qu'il est. Cette thĂ©orie de l'Ă©ducation est bien conforme Ă l'idĂ©al du siĂšcle des LumiĂšres, mĂȘme si Rousseau fait une place privilĂ©giĂ©e au sentiment ligne 1 Ă 6 et aux leçons de l'expĂ©rience, aux leçons de choses.
Allez pour le grand final : On va reprendre une citation que bons nombre d'entre nous connaissent bien : "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités." (Ben Parker) Les limites et frontiÚres du monde se sont drastiquement réduites ces 30 Réponse (1 sur 8) : Allez, pour le grand final : On va reprendre une citation que bons nombre d'entre nous connaissent